Une IA déduit de 100.000 études sur le réchauffement climatique que ses impacts vont toucher 80 % de la superficie terrestre

Les effets du changement climatique sont déjà ressentis par 85% de la population mondiale, selon une analyse réalisée par une intelligence artificielle (IA) sur plus de 100.000 études. Cette recherche, menée par le Mercator Research Institute on Global Commons and Climate Change, a été publiée dans la revue Nature Climate Change.

Une méta-analyse basée sur l’IA

Les chercheurs ont utilisé l’apprentissage automatique, basé sur le modèle de langage Bert, pour analyser un total de 102.160 études empiriques. Ces études couvraient une variété de sujets, allant de la migration des papillons aux décès humains liés à la chaleur, en passant par les évolutions des forêts. Ils ont ensuite divisé le monde en une grille et ont noté, à partir de la localisation des études, si chaque grille connaissait des phénomènes qui dépassent la variabilité naturelle.

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Grâce à cette méthode, ils ont pu créer une synthèse avec des données extensives sur les changements de température et de précipitations. Le recours à l’IA était nécessaire en raison de l’énorme volume de littérature récente sur le sujet, qui est devenue trop volumineuse pour être directement étudiée par des spécialistes.

Des résultats alarmants

Les résultats de cette méta-analyse sont alarmants. Ils indiquent que les changements climatiques attribuables à l’activité humaine se feraient ressentir sur 80 % de la surface terrestre, affectant 85 % de la population mondiale. « Notre étude ne laisse aucun doute que la crise climatique se fait déjà sentir quasiment partout dans le monde. Elle est également largement documentée scientifiquement », a indiqué Max Callaghan, qui a mené l’étude.

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Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir pour limiter les effets du changement climatique. Ils montrent également que personne n’est à l’abri des conséquences de ce phénomène global.

Une explosion du nombre d’études sur le changement climatique

La recherche sur le changement climatique a connu une augmentation phénoménale ces cinq dernières années. Selon Max Callaghan, entre 75.000 et 85.000 études ont été publiées pendant cette période, contre seulement 1.500 articles de 1951 à 1990.

Cette explosion du nombre d’études témoigne de l’intérêt croissant pour ce sujet crucial. Elle reflète également les progrès technologiques qui ont permis d’améliorer notre compréhension des impacts du changement climatique.

Une couverture géographique inégale

Malgré l’ampleur de cette méta-analyse, l’article souligne que la majorité des études se situent dans les pays riches. Il y a peu de données provenant des pays en développement, notamment en Afrique. Cette inégalité dans la couverture géographique des études sur le changement climatique est préoccupante. Elle pourrait conduire à une sous-estimation des impacts du changement climatique dans ces régions.

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Il est donc essentiel de renforcer la recherche sur le changement climatique dans les pays en développement. Cela permettrait d’avoir une image plus complète des impacts de ce phénomène à l’échelle mondiale.

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