Il est courant de voir des différences dans la manière dont les gens expriment leur affection. Certains sont de grands amateurs de câlins, tandis que d’autres sont plus réservés. Mais qu’est-ce qui explique ces différences ? Des études scientifiques nous éclairent sur cette question.
Le rôle de l’éducation
Selon une étude publiée en 2012 dans Comprehensive Psychology, l’éducation joue un rôle majeur dans notre rapport aux contacts physiques. Les chercheurs ont constaté que les enfants élevés par des parents qui donnaient beaucoup de câlins avaient tendance à reproduire ce comportement à l’âge adulte. « Notre tendance à avoir des contacts physiques, que ce soit un câlin, une tape dans le dos ou donner la main, est souvent liée à nos premières années d’enfance », explique Suzanne Degges-White, professeure à la Northern Illinois University.
Cependant, les enfants privés de câlins durant leur enfance avaient tendance à être mal à l’aise face aux démonstrations d’affection une fois adultes. Ils reproduisaient alors le même schéma avec leurs propres enfants. Mais cette règle n’est pas universelle. Certains enfants privés de câlins ressentaient un manque et devenaient très affectueux. À l’extrême, certains deviennent « des enragés sociaux qui ne peuvent pas accueillir un ami sans une étreinte ou un contact », relève Degges-White.
Estime de soi et différence culturelle
L’éducation n’est pas le seul facteur qui influence notre rapport au contact physique. L’estime de soi joue également un rôle important. « Les gens qui sont plus ouverts au contact physique avec les autres ont généralement un plus grand niveau de confiance en soi. Les personnes qui ont des niveaux plus élevés d’anxiété sociale, en général, peuvent hésiter à se livrer à des contacts affectueux avec les autres, y compris les amis », d’après la chercheuse. Cela explique pourquoi les personnes qui font plus de câlins sont moins souvent malades et moins stressées selon différentes études.
Enfin, la culture a également son importance. Une étude menée en 2019 par l’UC de Berkeley a montré que les Américains et les Britanniques s’étreignent et se touchent beaucoup moins souvent que les Français. Cette différence culturelle peut donc expliquer pourquoi certaines personnes sont plus à l’aise avec le contact physique que d’autres.
Le rôle de l’ocytocine
Le corps humain a développé un système qui libère de l’ocytocine, l’hormone de l’amour et du lien social, lors d’une étreinte. Cette hormone est connue pour ses effets bénéfiques sur le bien-être et la santé. Elle réduit le stress, renforce le système immunitaire et favorise le lien social. Ainsi, les câlins ne sont pas seulement agréables, ils sont aussi bons pour la santé.
En conclusion, plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi certaines personnes aiment plus faire des câlins que d’autres. L’éducation, l’estime de soi, la culture et la biologie jouent tous un rôle. Il est donc important de respecter les préférences de chacun en matière de contact physique.