Un récent rapport de l’université de Copenhague prévoit un effondrement possible du courant océanique qui régule le climat en Europe d’ici 2060, si les émissions actuelles de gaz à effet de serre persistent. Ce phénomène pourrait entraîner un refroidissement significatif du continent européen, contrairement aux prévisions actuelles de réchauffement global.
Un effondrement plus tôt que prévu
L’université de Copenhague, reconnue comme la meilleure des pays scandinaves en matière de recherche scientifique, a publié un rapport alarmant dans le journal Nature Communications. Selon cette étude, l’un des courants océaniques majeurs de l’Atlantique pourrait s’effondrer dès le milieu du siècle, bien plus tôt que prévu. Cette prédiction va à l’encontre des derniers rapports du Giec qui envisageaient un climat de plus en plus chaud en Europe, région du monde qui se réchauffe actuellement le plus vite après les pôles.
Les chercheurs ont utilisé des outils statistiques et des relevés de températures sur les 150 dernières années pour comprendre l’évolution de l’Amoc (circulation méridienne de retournement atlantique). Ils estiment qu’il y a 95 % de chances pour que ce courant s’effondre entre 2025 et 2095, avec une probabilité encore plus forte dans 34 ans, soit en 2057. Ce courant joue un rôle fondamental dans le fonctionnement du climat en brassant les eaux et en dispersant la chaleur dans chaque hémisphère du globe.
Des conséquences climatiques radicales
Si l’Amoc venait à s’effondrer, les conséquences climatiques seraient radicales. D’une part, la majorité de la planète continuerait à se réchauffer encore plus fort, en particulier les Tropiques qui subiraient des températures extrêmes. D’autre part, l’Europe pourrait connaître un refroidissement significatif. En effet, le courant océanique de l’Atlantique réchauffe l’Europe. Son absence explique notamment pourquoi l’Alaska est un pays beaucoup plus froid que ceux de la Scandinavie aux mêmes latitudes.
Un arrêt de ce courant plongerait donc une partie de l’Europe dans un froid glacial, un phénomène difficile à imaginer dans le contexte actuel de réchauffement climatique flagrant en Europe. Parmi les autres conséquences envisagées, on compte une hausse subite du niveau de la mer, qui engloutirait des zones comme la côte est des États-Unis.
Des prévisions contradictoires
Les prévisions de l’université de Copenhague contredisent celles du Giec sur l’évolution du courant Amoc. Le Giec ne juge pas possible un effondrement du courant d’ici la fin du siècle, et encore moins un refroidissement de l’Europe. L’évolution du courant et celle des températures de surface des océans n’est réellement étudiée que depuis une quinzaine d’années. Toutes les recherches effectuées sur le sujet comportent donc encore de nombreux points d’interrogations.
Il est donc crucial de poursuivre les recherches sur l’évolution du courant Amoc et ses impacts potentiels sur le climat mondial. Les résultats de cette étude soulignent l’importance de réduire nos émissions de gaz à effet de serre pour prévenir des changements climatiques potentiellement catastrophiques.